Paillettes argentées sur ton visage,
Brille dans petit studio du 5ème étage,
Entrelacés, je te regarde de mes yeux fatigués.

Cheveux décoiffés et rouge à lèvres effacé,
Ton t-shirt porte l’empreinte de ma beauté.
S’aimerons-nous alors pour l’éternité ou seulement pour l’été ?

Ton torse nu et mes pieds repliés – enfantillage et timidité,
Passion et désir démesurés,
Il est trop tôt, mais ce n’est pas assez.

Tu ne me comprends pas, mais nos yeux se sont rencontrés.

Ne pas se précipiter,
Jeu dangereux, mon esprit tourmenté,
Je parcours tes lèvres de mes doigts.

Mes traumas révoltés,
Ma confiance tiraillée,
Je me livre à un combat dans tes bras.

Tu ne me comprends pas, et peut-être que ça m’arrange.

Main dans la main,
Comme deux amants que rien ne peut consoler,
Je me laisse porter par ton doux timbre de voix.

Assise là, entourée de fumée et d’inconnus,
Je t’ai regardé toi,
Et toi, tu m’as regardée moi.

Tu ne me comprends pas, mais tu es là, tout près de moi.

Honteuse et amochée,
Je t’ai désiré secrètement,
Me suis levée et m’en suis allée.

Mais tu m’as rattrapée,
Je t’avais déjà oublié, 
Émerveillés, nous nous sommes embrassés.

Tu ne me comprends pas, mais tu ris quand tu me regardes.

Je parle craintivement,
Et toi, tu relèves mes cheveux,
Pour voir mon visage.

Tu me regardes encore, et moi j’évite ton regard,
Je me perds dans l’horizon,
Dans le silence du ciel, et le vacarme des vagues contre la roche.

Tu ne me comprends pas, mais je crois que tu m’aimes bien.
Et moi, je crois que je t’aime bien aussi…

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