visage de lune dans reflet, disais-tu
suivre le courant du Rhin
amants, ennemis ou indéfinis
les maisons colorées de la belle Helvétie.
à Basel je ressens la saudade
des red dots au fil,
la destinée emmêlée
finit toujours par me rattraper.
du haut de la tour
du coin de la rue
du long du fleuve
le fil rouge s’étend et se resserre autour de mon cou.
splendeur de la nation
de marron et de verts
un mérite – une vie
m’étendre, les pieds brûlés.
un retour de féminité
puissante lumière
conserve ton étincelle
ailes coupées.
le goût de tes lèvres
fond comme le sucre glacé
parfum de miel s’échappe
dans une eau gelée.
inaction, longue réflexion
lumière des cieux rend les yeux rouges
rouge comme les signaux de l’avion
sang coagulé.
repenser à ce coeur arraché,
garder précieusement dans le creux de ta main.
manque de retenue,
la jeune femme a pleuré.
le coeur tendu, désormais dévoré.
de sa faute à elle,
les coups donnés,
mauvaise temporalité.
visage inconnu,
pourtant reconnu
fil rouge s’étend et manque de se déchirer
préservé, rembobiné.
Hansel fait le chemin à l’envers,
perdu dans la forêt des regrets
les cailloux plein les poches
se noie dans le Rhin, Virginia Woolf.
le téléphone ne sonne pas,
la messagerie n’existe pas
briller au-delà des étoiles
vague contre la roche me heurte à la perdition.
écouter les vagues
rythme cardiaque
cesser la respiration,
comme pour retenir le moment.
il m’a échappé, par manque
d’attention
de mes mains je parcours
le long de ton dos.
interdite, je me trouve
Solitudepark.
qui de nous deux a souffert ?
débris et dystopie.
malheureuse âme rattrapée
par ses démons
avait-elle raison ?
elle ne le saura.
nuit noire et papillon volatil
le rêve d’une soirée oubliée
mon ADN dans le creux de ta chair
coïncidence sans nul autre hasard.
– archive fin d’octobre / Bâle


