Photographie argentique Minolta 70 W prise par Neema Vitali à Basel / Bâle

visage de lune dans reflet, disais-tu
suivre le courant du Rhin 
amants, ennemis ou indéfinis
les maisons colorées de la belle Helvétie. 

à Basel je ressens la saudade 
des red dots au fil, 
la destinée emmêlée 
finit toujours par me rattraper.

du haut de la tour 
du coin de la rue 
du long du fleuve 
le fil rouge s’étend et se resserre autour de mon cou.

splendeur de la nation 
de marron et de verts 
un mérite – une vie 
m’étendre, les pieds brûlés.

un retour de féminité 
puissante lumière 
conserve ton étincelle 
ailes coupées. 

le goût de tes lèvres 
fond comme le sucre glacé 
parfum de miel s’échappe 
dans une eau gelée. 

inaction, longue réflexion 
lumière des cieux rend les yeux rouges 
rouge comme les signaux de l’avion 
sang coagulé. 

repenser à ce coeur arraché, 
garder précieusement dans le creux de ta main.  
manque de retenue, 
la jeune femme a pleuré. 

le coeur tendu, désormais dévoré. 
de sa faute à elle, 
les coups donnés, 
mauvaise temporalité.

visage inconnu,
pourtant reconnu
fil rouge s’étend et manque de se déchirer 
préservé, rembobiné. 

Hansel fait le chemin à l’envers, 
perdu dans la forêt des regrets 
les cailloux plein les poches 
se noie dans le Rhin, Virginia Woolf. 

le téléphone ne sonne pas, 
la messagerie n’existe pas 
briller au-delà des étoiles 
vague contre la roche me heurte à la perdition.

écouter les vagues 
rythme cardiaque 
cesser la respiration, 
comme pour retenir le moment. 

il m’a échappé, par manque 
d’attention 
de mes mains je parcours 
le long de ton dos.

interdite, je me trouve 
Solitudepark. 
qui de nous deux a souffert ?
débris et dystopie.  

malheureuse âme rattrapée
par ses démons 
avait-elle raison ? 
elle ne le saura. 

nuit noire et papillon volatil
le rêve d’une soirée oubliée 
mon ADN dans le creux de ta chair 
coïncidence sans nul autre hasard. 

– archive fin d’octobre / Bâle 



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